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La Rando Limousin Classique 8 ème , Moteur !

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Vendredi après-midi, le soleil illumine la campagne lorsque je récupère Nico. A peine prêt, celui-ci est en train de briquer sa 300 KTM. Nous chargeons à la hâte le bestiau dans le camion et partons rejoindre Roland, dernier arrêt avant le grand départ.A peine 15h, tout est paré, nous entamons la longue route qui nous sépare de cette aventuredepuis longtemps espérée. Autoroute monotone, à faire mourir d’ennui le moins vivace de notre espèce, route nationale rectiligne tout aussi réjouissante jusqu’aux environs de Limoges puis le relief se soulève un peu, ce qui n’est pas pour nous déplaire.Notre point de chute est en vue après plus de quatre heures de route, on a rien sans rien paraît-il, espérons tout de même que la balade vaudra le détour… Un soleil radieux éclaire un panorama de carte postale, lac aux reflets d’argent, collines verdoyantes couvertes de forêts, le dépaysement.Guillaume, en hôte attentionné, nous accueille et nous guide vers nos chambres, pourvues de tout le confort dont rêve l’enduriste en fin de journée, une douche chaude, un lit et, un oreiller . Blague à
part , c’est nickel et la vue sur le lac est des plus appréciable. Une fois installé, nous partons dîner
avec les membres du club organisateur au restaurant « les 3 arches », sûrement en rapport avec la
façade affublé de trois arches, mais je peux me tromper. Repas simple et très copieux dans une
ambiance conviviale, c’est bien parti pour un week-end comme il en faudrait plus souvent !
La nuit est courte et en pointillé, bref pas top . 06h45 nous sautons du lit pour courir au petit déj.
La pluie fait tomber, de l’eau on est au courant, mais aussi le moral des champions qui partaient
s’équiper. Heureusement les dieux de la moto sont avec nous et le soleil revient rapidement
réchauffer nos ardeurs. Et chaud il faillait y être pour attaquer cette rando et surtout pour suivre
Pascal, notre escorte du jour, qui n’est pas du genre à trainasser. De plus le relief de mets direct dans
le bain. Après quelques centaines de mètres sur le goudron puis une dizaine sur la terre on s’envoie
un escalier de pierre au milieu duquel Dame Nature à négligemment laisser traîner des cailloux de la
taille d’une pastèque, autant dire que ça commence fort , très fort !!
Je pense alors à Ludo qui nous disait avant de partir « ça doit être plutôt cool, ils disent TRAIL et
enduro … » t’as raison mon copain ça va être COOL !!! Toute la matinée se déroule ainsi, on grimpe
des côtes rocailleuses interminables pour en descendre une plus caillouteuse encore.
Le plaisir n’est pas encore là mais la technique (mets du gaz) progresse et nous subissons déjà moins
qu’au départ. La pause au  moulin est la bienvenue tant nos corps, peu habitué à un tel traitement,
sont en surchauffe. Nous joignons l’utile à l’agréable car le spot est de tout beauté, moulin à aube
d’un autre âge, rivière cristalline, cascade tumultueuse et rochers bedonnants couverts de mousse,
carte postale n°2. C’est reparti fond de 3 ème sur les chemins des Monts d’Ambazac.

 

 

 

Il est midi quand nous arrivons au « Bar des Sports » où l’ambiance est plus à la chopine de rouge et
Gauloise sans filtre qu’à la Vittel et chaussures de running, vise un peu la tête des sportifs, plus de
doute nous ne sommes plus en Limousin mais bien en terres Grolandaises. Pic nic copieux au Stade
de Bressac, café et il est tant de relancer les machines pour la séance de l’après-midi .

Notre gentil guide a cru, soit que nous avions le niveau pilote d’élite soit que nous avions abusé du
pic nic et qu’une séance de pousse-moto- dans-les- blocs nous ferait le plus grand bien, merci Pascal !
Nico fera les frais de sa bravoure alors que Roland et moi redescendons tant bien que mal .
Tout notre groupe est au complet, j’échange la HM contre la Katoche, mangeuse de bras, de Nico et
nous arsouillons sur les chemins aux roches affleurantes qui serpentent sur les côteaux. Je m’éclate
comme un dingue au guidon de la gazelle autrichienne, ça y est le plaisir est là, on profite à fond c’est
vraiment le pied ! Nous ouvrons en grand dans les pentes dignes d’un Super G, poussant le vice à
mettre encore du gaz pour sauter les racines et autres obstacles venant entraver notre progression.
Pascal, Benoît et Christophe nous offre un festival de grimpettes dès qu’ils en ont l’occasion, du
grand art… Les Nantais sont plus réservés, préférant garder des forces pour le lendemain et une
moto entière. L’après-midi se termine à « la carrière » où je me fais une couchette sur une dalle de granit et où Roland passe par-dessus bord en descendant une grosse marche. La fatigue arrive,
méfiance.
Le punch au punch arrosé de punch nous expédie à la douche avant que ça ne dégénère, nous dînons
à la base nautique puis Morphée nous ouvre largement les bras et nous sombrons rapidement.
06h45 déjà ! Levé des gaziers pour la deuxième journée.
Bien décidé à profiter pleinement de cette dernière journée, sous le soleil une fois de plus, j’attaque
d’entrée pour être dans le rythme. Le terrain plus gras que la veille est à notre avantage, le gras on
connait par chez nous. Le pied à l’extérieur et le couteau entre les dents, je passe Roland, et, lorsque
Nico est à ma portée, je me mets au tas dans un gauche serré. Qu’à cela ne tienne je cravache la
Honda, j’envoie du gaz tant que je peux pour remonter sur les leaders. En cours de matinée, le
pourcentage d’inclinaison des pentes augmente sérieusement ainsi que la taille des cailloux que nous
survolons. Enfin nous , sauf Nico, qui se prend une taule dans un éboulis et y perce un radiateur. Tous
les camel bags du groupe y passeront pour rallier le picnic. Panorama sublime, étang aussi lisse qu’un
miroir, prairies vert tendre où paissent des chevaux, carte postale n°3.
Christophe, sans doute fatigué par ses cabrioles de la veille, confie sa moto à Nico, pour qu’il puisse
finir la boucle et dignement franchir l’arrivée. Monsieur Nico repart donc sur un Sherco 300 2T
flambant neuf. Toute l’après-midi, je pousse la moto et mes limites au maximum pour rattraper
notre ouvreur « Pascal dix bornes », en vain.
Je me lance enfin dans une grimpette, que je franchi avec aisance ,et fierté ,je dois le reconnaitre. Ce
succès sera de courte durée car je tombe sur Nico arrêté dans le ruisseau, sûrement pour laver la
Sherco de prêt. Lui repart lorsque je me loupe et me retrouve au tapis et à l’envers, LA GALERE !
Benoît vient gentiment me sortir de ce faux pas et nous repartons pour les descentes de SuperG. La
chaîne du 4T autrichien de Roland n’en peut plus de ce traitement et rend l’âme en pleine course.
Mon sac à dos est plein de ressources et de maillons rapides aussi, ce qui permet à notre
gROLANDais de repartir. Notre lièvre « Pascal dix bornes », s’offre un rafraîchissement en se jetant
dans une marre de boue aussi noire que du marc de café, nous désespérions de le voir chuter un jour
celui-là. 16h00 sonne lorsque nous arrivons, complétement lessivés, à la base de Chabanne. 

Il est temps pour nous trois, de mettre cap Nord-Ouest, et regagner nos plates contrées.
La route se fait dans l’allégresse bien que nous soyons physiquement au bout du rouleau, Bravo à
toute l’équipe de RandoMotoverte pour cette superbe Balade, à l’année prochaine, c’est sûr !!

 

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