Après de longues semaines d’un travail acharné, le moment est venu d’accueillir nos engagés à cette édition 2016.
Le jour se lève tranquillement sur le parc coureurs, encore vide en cette heure matinale mais qui verra bientôt débarquer une centaine d’enduriste de tous poil. Un, deux, trois puis rapidement cinquante, les voila qui arrivent nos motards. Prosper et Dudu oscultent les machines des participants afin d’en valider la conformité, pneus FIM, lumière, coupe circuit tout y passe, tandis que Denis et deux charmantes hôtesses se chargent du contrôle administratif. Le président quant à lui rabache le brieffing aux ouvreurs, comme si c’était nécessaire…
Bien qu’encore bas dans le ciel d’azur, le soleil nous cogne copieusement sur le casque, la journée sera chaude c’est sûr ! Chaque ouvreur (gentil guide) part avec un groupe de sept motards pour leur faire découvrir les environs et les spéciales du cru. Une spéciale ne désigne pas ici un mollusque très apprécié en période de noël, mais un parcours tracé volontairement sur un terrain très accidenté, au revètement d’une adhérence précaire voir nul, semé de tronc, de pierres ou autre obstacle, souvent pourvu d’une partie banderolée rapide, le tout ayant pour but de vous lessiver totalement avant de reprendre le cours normal de la balade.
Mon groupe est au complet, en avant ! Nous empruntons une partie de la spéciale n°2 pour rejoindre la boucle sud, c’est à l’ombre, pas trop accidenté, parfait pour l’échauffement. Un petit bout de goudron et hop, on attaque le premier chemin, au bout duquel une boite de vitesse rend l’âme, moins deux gaillards dans le groupe après un kilomètre. Nous progressons bon rythme sur les vallons et les chemins vignolais, dans les prairies et les bois mis à disposition pour la rando et aussi dans la poussière… Après la poussière voici la spéciale de la Jamblinière ou Seb et Olivier nous attendent avec le ravitaillement et une bassine d’eau fraiche qui ravie les plus surchauffés ou les plus poussiéreux. Une fois refroidis et abreuvés les pilotes s’élancent sur la spéciale et là c’est du costaud ! Descente bien raide, virage droite serré, gaz dans la côte, virage serré gauche et tu recommence trois fois de suite pour arriver sur une marche entre deux chênes centenaires dont l’écartement semble sous-dimensionné pour ton guidon. Tu tournicotes entre les châtaigners sans aller faire trempète dans la rivière, tu passes par-dessus l’arbre qu’Obélix à lancer pour assommer un sanglier et tu débarques dans la prairie banderolée de rouge et blanc, gaz en grand jusqu’au bar, chaud devant !!
Teddy repart avec mes rescapés finir la boucle, tandis que je ferme la spéciale et récupère les attardés. Sortie de spéciale ne rime pas forcément avec sortie d’affaire, nous traversons des champs de chaumes qui soulèvent un brouillard ocre digne des tempêtes de sable du Sahara, comme quoi l’aventure est parfois juste bout de la route…
Pendant ce temps, les ouvreurs de la boucle nord réservent le même sort à leurs participants, chemins variés, spéciales, poussière, un pierrier et un bourbier dont une autrichienne appréciera la fraicheur un bon moment. Après avoir « enfumé » mes poursuivants, nous évoluons en sous bois puis remontons plein gaz dans les cailloux vers la ferme du rocher puis redescendons vers la Babinière faire de larges travers sur les chemin caillouteux qui nous ramènent vers la boucarderie, l’heure du manger et du boire approche. Seulement voila, la case ravitaillement n’est accessible qu’en passant par la case spéciale n°2 , « oh les salauds ! nous faire ça juste avant l’apéro », elle est moins raide que la première mais plus longue et piègeuse avec cette foutue poudre de canelle qui colle aux yeux et la gorges, raison de plus pour mettre la poignée dans le coin et filer se réhydrater.
Retour au parc pour tout le monde, essorage de maillots, étandage de gants et autre lingerie d’enduriste puis mouillage de verres et trinquage en règle, à la votre les gars ! Le chef Gérard, alias le chanteur, accompagné de ses gérardettes nous attends au buffet pour nous régaler de sa Garbure, servie ma foi avec générosité et chaleur, ça tombe bien, il faisait un peu frais , non ? Sur l’élan, nous avalons le fromage et la tarte aux pommes, passons outre le café et courrons au parc s’équiper puis partir avec un groupe du nord au sud et inversement dans les deux sens ou à l’envers c’est comme tu veux et même si tu préfères tu peux rester faire des ronds sur la spéciale n°2, ils ont varié les plaisirs les organisateurs, pas vrai ?
Inévitablement, terrassé par la chaleur, la fatigue, l’estomac trop plein de garbure, voir les trois, certains renoncent et jettent les bottes, tandis que les plus vaillants repartent donc au sud ou au nord découvrant ainsi la boucle inexplorée le matin. La chaleur de four qui règne sur la campagne Landaise et vignolaise aura raison des physiques les plus aguéris et de certains moteurs aussi, le mercure dépassant les 35° en plein soleil, comme au Maroc, les chameaux et le sable en moins mais la poussière quand même. C’est donc complètement cuits que nos enduristes finirons cette journée, mais heureux et espérant revenir pour la prochaine édition.
Rodolphe.
Bonjour à toute l’équipe,
la virée était vraiment sympa, vivement la SWATTAIRE 5 pour que mon père puisse ajouter une couche sur ça plaque phare (la photo que vous avez choix est la moto de mon paternel ….).
Au fait, lors de swattaise 4 il a été évoqué que l’organisation se ferait que tout la 2 ans. vous confirmé ou bien nous allons en avoir une cette année?
perso je l’attends avec impatience.
Gaz
Fixou